Les 3 peaux
La géobiologie aux lumières de la situation actuelle
La période que nous vivons tous actuellement est sans conteste, bien difficile. La géobiologie est-elle un simple gadget superflu en ces temps de crise, ou bien une réelle opportunité ? Bien sûr, au final, tout reste une question de perspective et de priorité personnelle.
Les évènements internationaux bousculent des équilibres que nous croyions plus stables, des guerres larvées finissent par exploser, la situation sociale et économique de beaucoup d’entre nous se dégrade, sans parler de l’insécurité qui prend des proportions que nous n’avions pas connues collectivement depuis bien longtemps. La politique semble échouer sur tous les fronts, la technologie entretient des illusions sur sa capacité à régler les problèmes qu’elle crée parfois, les informations qui nous sont transmises par les différents médias, si tant est qu’elles soient objectives et neutres, sont en général sombres et alarmistes. Elles ne font que stimuler peur et stupeur, de façon hypnotique, avec pour résultat de monter les uns contre les autres, les complotistes contre les zélateurs, ou vice-versa, en créant de profondes blessures, probablement irrémédiables, dans notre corps social, et peut-être aussi dans les autres (corps). Quant à la Nature, elle n’est pas en reste, elle semble prendre une revanche sur l’humanité, en libérant ses éléments avec force et destruction…
Au niveau individuel, cette ambiance chaotique vient bousculer les certitudes, les croyances et la structure émotionnelle de beaucoup d’entre nous ; comme en écho à notre sphère collective, beaucoup vivent de profondes difficultés familiales, affectives, professionnelles, parfois de santé, qui ne font que renforcer ce sentiment profond de perte de sens et d’effondrement de ces repères, qui formaient jusqu’à maintenant, notre cadre de vie.
En cette période de profonde mutation, chacun est directement et brutalement renvoyé à lui-même. Nous sommes obligés de trouver en nous-même nos propres ressources de vie, mais aussi nos propres repères, notre propre sens et notre propre cohérence, puisque la plupart de ces guides que nous avions délégués peut-être imprudemment à la société, se délitent de plus en plus rapidement.
L’exigence de ce contexte est impérative et immédiate : elle nous demande de nous ancrer et de nous centrer en même temps ; nous ancrer c’est de nous relier trivialement à la terre que nous avons quotidiennement sous nos pieds et qui nous porte, et de nous nourrir en profondeur de l’air et du soleil, au-delà des aliments qui construisent notre corps physique ; mais aussi de nous re-lier à nos voisins humains et animaux les plus proches ; et tout cela ne doit pas être une expérience transcendantale et mystique, mais banale, immédiate, instantanée et continue, car c’est précisément ici que nous pouvons y retrouver une vraie stabilité. Le centrage, c’est l’alignement de toutes les composantes de ce que nous sommes, notre (nos) corps, notre mental, notre esprit. Beaucoup de nos difficultés individuelles viennent de tensions parfois très fortes, entre ces différentes parties de nous-même ; c’est un processus qui peut prendre du temps, et qui se fait souvent à travers la (re)découverte d’un sens de vie et de valeurs personnelles intangibles et cohérentes, à l’image de la congruence telle que l’a définie le psychologue humaniste Carl Rogers.
Ce retour à l’immédiateté de nos conditions élémentaires de vie passe forcément par le regard que nous portons sur notre environnement immédiat, et surtout sur la façon dont nous sommes reliés à lui ; est-ce un lien abstrait ou concret ? intellectuel ou sensoriel ? rationnel ou intuitif ? complet ou partiel ? Entre tout cela, va se dessiner notre capacité d’ancrage et de centrage. La géobiologie donne cette capacité unique à appréhender cet environnement d’une façon équilibrée et holistique. Elle sensibilise, mais elle rationalise également ; elle permet de voir les détails de chaque influence, tout en percevant son action globale ; elle permet d’utiliser tous nos canaux d’information disponibles et complémentaires, en tant qu’êtres complexes et parties intégrales de cet environnement. Nous prenons conscience que nous sommes tout simplement une part irréductible de notre environnement !
A l’Académie Française de Géobiologie Professionnelle, nous avons l’habitude d’expliquer que nous avons 3 peaux : la première c’est notre peau biologique, qui est l’un des organes le plus importants de notre corps physique ; la seconde ce sont nos vêtements, qui protègent notre peau des agressions extérieures et permettent d’aider le corps à réguler sa température ; enfin, la troisième, c’est notre habitat, notre ‘maison’, qui est le lieu de notre intimité personnelle et familiale, une ‘bulle’ de protection et de confort, dans le meilleur des cas. La géobiologie c’est comprendre et optimiser le lien continu qui existe entre ces différentes dimensions qui vont de nous-même à notre environnement, et finalement revenir à l’essentiel de la vie : comment et où vivons nous chaque minute de notre temps qui passe et nous amène vers la fin (de notre vie) ? Elle permet de revenir à l’essentiel : la qualité de notre place, là, ici et tout de suite !
On peut alors comprendre que la géobiologie pratiquée avec compétence, éthique et déontologie n’est pas un luxe, surtout au milieu des profonds bouleversements que nous vivons actuellement. La vision qu’apporte ce véritable art de vivre, va devenir nécessaire, peut-être un ‘art de la survie‘, à l’échelle individuelle comme collective, bien au-delà de la seule écologie. Beaucoup de personnes ayant bénéficié d’une expertise géobiologique, souhaitent d’ailleurs elles-mêmes se former à la discipline, et ce n’est pas un hasard : elles ont compris et commençé à vivre le pouvoir précieux de transformation et de structuration qu’elle peut apporter, passant forcément par une expansion de conscience. Chacun devrait pouvoir saisir cette chance, s’il le souhaite, afin de surmonter au mieux, les difficultés actuelles et celles encore à venir…