L’expertise professionnelle du terrain à bâtir
Compte-rendu d’un cas réel d’expertise professionnelle
réalisée à l’automne 2023
Après avoir découvert dans l’une de nos actualités précédentes, les enjeux et aboutissants d’une expertise d’habitat, nous souhaitions vous dévoiler quels pouvaient être ceux d’une expertise de terrain à bâtir, c’est-à-dire dans le cadre d’une intervention préventive ; c’est le cas idéal pour le géobiologue et pour son client, car les informations recueillies vont permettre un positionnement idéal des zones de vie. Une fois définis les périmètres aedificandi, en fonction des différentes contraintes techniques, administratives et géobiologiques, et des options d’implantation, le client pourra proposer à son maître d’œuvre, les données nécessaires au démarrage du projet de construction.
Là aussi, rien de mieux qu’un cas réel, pour un éclairage concret et parlant...
Un projet de construction privée
Madame Marie Martin* prend contact avec l’Académie à l’automne 2023, afin de nous exposer son projet de construction en zone rurale, d’une maison, à la lisière d’un petit village de quelques centaines d’habitants. En fait, la géobiologie n’est pas inconnue pour Madame Martin ; dans sa famille, on a l’habitude de faire appel aux services d’un géobiologue, lors de projets de constructions, mais aussi pour déterminer des emplacements de forage de puits, par exemple. D’ailleurs, Madame Martin elle-même, a déjà fait appel à un géobiologue dans le cadre de l’une de ses précédentes habitations privées, et elle connait bien les bénéfices que peut apporter une intervention bien menée.
Madame Martin nous explique en détail son projet : en résumé, elle a acquis il y a plusieurs mois, un terrain d’environ 4000 mètres carrés, qui était jusqu’alors, utilisé comme pâture pour des animaux d’élevage. Elle souhaite pour sa famille, son mari et sa fille, l’implantation d’une maison principale, d’une zone bâtie annexe pouvant être utilisée comme logement temporaire, puis un peu plus loin, une autre zone dans laquelle viendront prendre place des animaux (chenil). Les anciens du village lui ont confirmé qu’il y aurait vraisemblablement de nombreuses veines d’eau souterraines dans cette partie de la commune ; de visu, en effet, certaines parties du terrain semblent humides de manière plus ou moins permanente, la végétation et la nature du sol en témoignant. Madame Martin ne souhaite pas prendre de risque par rapport à cette implantation, c’est évidemment le projet d’une vie, et elle souhaite mettre tous les atouts de son côté !
* Le nom a été modifié pour des raisons de confidentialité
Le plan du terrain et des zones d’expertise
La première étape de l‘intervention est de vérifier le périmètre précis du terrain, en s’appuyant sur les références cadastrales et les bornes du géomètre ; bien souvent dans la pratique, il existe des erreurs et des incertitudes, il est donc nécessaire de bien valider la précision des délimitations, puisque les plans de détection seront positionnés de manière très précise, par rapport à ces limites. Un fois ce travail réalisé, il s’agit de déterminer avec le client, en fonction de l’ensemble de ses contraintes (PLU, servitudes, relief, accès réseau, etc.), les zones envisagées pour les constructions ; l’enjeu principal est de prendre le plus large possible sur les zones aedificandi, pour pouvoir s’assurer une marge de manœuvre suffisante pour optimiser le positionnement des structures, par rapport aux zones de rayonnements géobiologiques. En accord avec Madame Martin, nous définissons 3 zones A, B et C d’une surface totale de 832 mètres carrés, les 2 premières pour la maison principale et l’annexe, la troisième pour l’emplacement du chenil. Ces surfaces dépassent assez largement les dimensions des bâtiments envisagés, ce qui laissera la possibilité de les positionner aux meilleurs endroits.
Une fois les zones définies précisément sur le plan général du terrain, elles sont ensuite matérialisées aussi précisément sur le terrain, à l’aide d’un matériel de marquage et de mesure adapté. Une grille de marquage est projetée sur le plan à intervalle régulier, et reportée sur le terrain, à l’aide de mètres ruban dérouleurs, afin d’avoir une correspondance exacte entre le plan et le terrain, et positionner ainsi les détections de manière très précise. L’expertise des zones A, B et C montre bien évidemment la présence de phénomènes telluriques qui seront pris en compte dans les préconisations finales. Par ailleurs, des mesures d’exposition électromagnétique et radiologique permettent de relever d’autres données importantes à prendre en compte, et qui viendront également compléter le rapport d’expertise finale.
La cartographie géobiologique
La cartographie de ces influences telluriques, que l’on peut distinguer sur les 2 plans ci-dessous, permet à Madame Martin d’envisager plusieurs solutions d’implantation optimale, à la fois pour sa famille, tout autant que pour ses animaux.
Il est donc préconisé à Madame Martin d’éviter les zones pouvant poser potentiellement problème, comme la verticale des veines d’eau souterraines par exemple, et au contraire de privilégier les zones favorables et salutogènes. Le plan des détections ainsi que le rapport final sera transmis au maître d’œuvre, qui l’utilisera, en collaboration avec le client et peut-être le géobiologue, pour positionner les structures, et notamment la maison, en faisant en sorte que l’implantation et la distribution des pièces intérieures, correspondent aux préconisations géobiologiques. Le maître d’oeuvre pourra utiliser les plans dans leur version papier, pour les associer à une première ébauche de son projet ; il pourra également inclure leurs versions numériques dans une étape de modélisation, en créant une ou plusieurs ‘couches’ de données dédiées à la géobiologie, dans son outil informatique de conception assistée par ordinateur (CAO).
Après la construction de la maison, dans quelques mois, Madame Martin pourra éventuellement faire compléter son étude géobiologique, pour vérifier les quelques phénomènes géobiologiques interférant avec le bâti : elle pourra alors bénéficier d’une sécurité géobiologique maximale, en emménageant dans son nouveau lieu de vie.